Les Blues n’ont pas forcément gagné de la plus belle des manières, mais ils ont su nous apporter notre lot de frissons. Certes, on en avait pas forcément besoin, mais les 9 dernières minutes ont été purement épiques.
- Le fil du match
Benfica a commencé la rencontre sur un ton très offensif et agressif, contrôlant le ballon dans les cinq premières minutes. La formation portugaise occupe alors toute la moitié de terrain des Londoniens et les empêche d’en sortir. Une situation qui ne va pas durer.
Chelsea se sort rapidement du piège de Jorge Jesus et commence à s’organiser techniquement. La balle tourne bien, les automatismes se créent et malgré quelques cafouillages, de Torres notamment, l’avantage va aux Blues. Ces derniers provoquent ensuite un pénalty, à la 21e, tranquillement transformé par Frank Lampard. Jusque là, tout va bien.
Le reste est plus inquiétant. Chelsea s’est ensuite plus reposé sur ses lauriers qu’autre chose. Lamps le reconnaitra d’ailleurs après le match, « on s’est un peu reposé sur le résultat ». Sauf qu’une avance d’1-0 face à Benfica n’est pas suffisant. Seul fait important après le but : l’explusion de Maxi Pereira à la 40e, pour un tacle en retard sur Jon Obi Mikel. Le portugais récolte son second carton jaune et part à la douche avant tout le monde.
Au retour des vestiaires, le match s’endort un peu, manque de rythme et de spectacle. L’ambiance du stade aussi. Chelsea n’est plus très entreprenant, ne cherche pas vraiment à marquer, hormis les quelques débordements de Salomon Kalou, qui manquera de très peu de doubler la marque à plusieurs reprises.
En entrant dans les cinq dernières minutes, Chelsea dispose donc d’un but d’avance. Comme dit précédemment, cela n’est pas suffisant et l’inévitable (ou presque) survient. Sur un corner bien frappé, Benfica égalise par Javi Garcia. Petr Cech n’y peut pas grand-chose, surtout qu’il a fait une énorme parade quelques secondes plus tôt.
La suite est de la pure Ligue des champions. Un scénario que l’on aime avoir lorsqu’on gagne, mais seulement dans ce cas. Benfica presse, fait peur à tout Stamford Bridge dans les dernières minutes. Malgré le fait qu’ils soient à 10, on a l’impression qu’ils jouent en surnombre. Mais les Lisboètes ont beau presser, tenter et frapper, Chelsea résiste.
Puis Raul Meireles, rentré en lieu et place de Mata, intercepte la balle aux 35m de Chelsea et décide d’y aller tout seul. Probablement pour se venger de tous les sifflets et les critiques qu’il subit en ce moment. Meireles y va tout seul et marque un but extraordinaire. Suffisant pour faire bondir tous les supporters des Blues et envoyer Chelsea en demi-finales de la Ligue des champions.
- Réaction à chaud
Difficile d’être vraiment mécontent de la victoire de Chelsea. Les Blues vont pour la 6e fois en 9 ans en demi-finales de la ligue des champions, une performance inégalée en Europe, à l’exception du Barca. Oui mais, malgré la victoire, il y a quand même la suffisance affichée par le groupe après le but de Lampard.
Après le pénalty de Lampard plus précisément. Une suffisance et une tentative d’endormissement de la rencontre qui n’est pas à l’honneur du club londonien. D’ailleurs, ça a failli coûter cher à Chelsea.
L’autre point d’interrogation est le remplacement de John Terry par Gary Cahill à la 60e minute. Un mouvement que j’ai du mal à comprendre, surtout que Cahill n’a jamais vraiment brillé en ligue des champions et qu’il a été très faible dans les dernières minutes de la rencontre.