Non le PSG n’est pas encore un grand d’Europe. Au grand dam des supporters Parisiens et de tous ceux qui étaient derrière la seule équipe Française capable d’atteindre les demi-finales de la Ligue des Champions.
Pourtant, l’optimisme était de mise hier soir au vu du match aller et des statistiques en faveurs des parisiens. En effet, après un résultat de 3-1 au match aller, 78% des clubs dans une situation similaire sont passés en demi-finale. Mais Mourinho n’aime pas les statistiques. A l’instar de Didier Deschamps lorsque la France était condamnée à l’exploit en barrage de la coupe du monde face à l’Ukraine, le coach portugais a réussi à trouver les paroles justes pour motiver ses joueurs avant leur choc face au club de la capitale. Sans jeu de mot, son pari est réussi tant le club anglais a surpassé les parisiens que ce soit dans l’impact physique ou dans la maîtrise technique.
Schurrle, tout sauf un Hazard
Pourtant, on pense que Paris a toute les cartes en main pour se qualifier. Le premier quart d’heure est intéressant pour les deux équipes et on se dit qu’elles se neutralisent trop pour que l’une ou l’autre réussissent à passer devant. En plus, à la 18ème minute, Eden Hazard, actuel meilleur joueur de Premier League et certainement un des meilleurs d’Europe se blesse au mollet et cède sa place à André Schurrle, le virevoltant ailier allemand. Pétris de qualité, le joueur n’en reste pas moins un remplaçant dans l’esprit de Mourinho, certainement déçu par ailleurs de son match anodin au Parc des princes. Pourtant c’est lui qui, à la 32ème minute, inscrit un très joli but suite à une longue touche d’Ivanovic et une remise de la tête de David Luiz. Pas vraiment anormal puisque le PSG reculait depuis 15 minutes et l’entrée du joueur de la nationalmannschaft. La première mi-temps se finit comme elle avait commencé, avec de beaux mouvements, mais peu d’occasions à se mettre sous la dent.
Sirigu remercie sa transversale
Au retour des vestiaires, les joueurs de Chelsea se font plus pressants. La défense parisienne recule et on sent que le deuxième but significatif d’élimination pour le club de Laurent Blanc se rapproche. Mais la transversale de Salvatore Sirigu en décide autrement. Tout d’abord à la 52ème minute quand sur un déboulé côté droit de Willian, Schurrle encore lui, reprend la passe du brésilien du pied droit et voit sa frappe s’échouer sur le haut du but du gardien italien. Puis 1 minute après, à la suite d’un magnifique coup franc d’Oscar, cette même transversale anéantit la frappe du Brésilien pourtant si bien partie et Sirigu bel et bien battu.
Cavani pleure, Demba Ba s’amuse
On se dit que la tempête est passée et que le plus dur est fait pour les joueurs du PSG. D’ailleurs, les parisiens ont plusieurs fois l’opportunité de marquer un but et de renverser la vapeur. Tout d’abord par Lavezzi, mais son coup franc est détourné par Petr Cech. Puis par Cavani qui se retrouve en position idéale mais qui frappe au-dessus du but. Enfin le virevoltant Lucas Moura a l’opportunité de marquer mais sa frappe manque de puissance et de justesse pour inquiéter réellement le gardien tchèque. Puis ce qui devait arriver arriva quand, à la suite d’un mauvais renvoi de la défense parisienne, une frappe loupée d’Azpilicueta et légèrement détournée par Alex, permet à Demba Ba, le seul véritable parisien sur le terrain (il est né dans la Sèvres) de marquer à moins de 5 minutes de la fin du match. Stamford Bridge est libéré, Mourinho est fou, ses joueurs eux, ont le sourire. Paris ne reviendra pas malgré une jolie frappe de Marquinhos dans le temps additionnel. Ce Chelsea-là était décidément trop fort.