On attendait pas vraiment un soutien, ou simplement un message de sympathie de la part du manager de Liverpool, Kenny Dalglish, mais pourtant ce dernier a déclaré au Guardian que le Bayern Munich allait avoir un « avantage énorme » en jouant à domicile la finale de la Ligue des Champions.
Derrière cette déclaration quelque peu évidente, Dalglish a approfondi sa pensée en estimant que l’UEFA ne devrait pas choisir la ville hôte de la finale un an à l’avance :
Je crois que l’UEFA dit qu’ils doivent annoncer la ville 12 mois à l’avance, ou quelque chose comme ça, parce qu’il faut du temps pour réserver les hôtels, mais pourquoi ?
Pour Dalglish, il y a une contradiction dans le discours de la fédération européenne, puisque celle-ci considère que les buts à l’extérieur comptent double dans chaque match, hormis en finale. Ainsi, l’UEFA reconnait implicitement que l’équipe évoluant à domicile bénéficie d’un avantage certain.
Ils disent que c’est un avantage de jouer à domicile parce que les buts à l’extérieur comptent double. Après, que l’avantage tourne en faveur ou non du Bayern, ça reste à voir. Mais c’est un avantage d’être à la maison.
Sans vraiment le dire clairement, Kenny Dalglish propose donc un changement de règlement au sein de l’UEFA qui viserait à choisir la ville hôte beaucoup plus tard dans la compétition, pour éviter tout avantage lié au terrain. Mais alors, à quel stade de la compétition faut-il s’arrêter ? Quarts, demis ?
En tout cas, Dalglish doit se souvenir de l’épopée de Liverpool en 1984 (1 an avant qu’il ne débute professionnellement au club) et de la finale, gagnée aux tirs aux buts, face à la Roma, au stadio Olimpico. Les Italiens avaient alors bénéficié du soutien sans faille de leurs supporters et jouaient à domicile. Avec cette critique, Dalglish fait probablement référence aussi au passé, même si les Reds l’avaient alors emporté.